Dans le cadre des Questions citoyennes au Gouvernement, les Climat’Optimistes proposent d’attirer l’attention sur la nécessité d’améliorer les processus de fabrication des couches pour bébé, afin d’en éliminer toute substance susceptible de perturber le système hormonal des nouveau-nés.
En effet, alors qu’en France plus de 95% des bébés utilisent des couches jetables, une étude du magazine 60 millions de consommateurs a mis en évidence en septembre 2018 la présence de résidus de glyphosate, de pesticides organochlorés ou encore de composés organiques volatiles dans les couches de nombreuses marques.
Toutefois, un nombre croissant de fabricants s’engagent pour la production de couches jetables certifiées, respectueuses de l’environnement et de la santé de bébé, sans parfums ni substances allergisantes. Ces efforts positifs en faveur de la production de couches écologiques méritent d’être encouragés, notamment au vu du nombre de couches qu’un bébé peut porter avant l’acquisition de la propreté – estimé à près de 5 000 par l’Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail (Anses) !
En particulier, la réalisation de contrôles réguliers pourrait permettre de rassurer les parents sur la qualité des couches utilisées par leurs enfants. Cette mesure viendrait répondre aux recommandations du Conseil économique et social européen, formulées dans son avis du 20 mars 2019, en faveur du renforcement de l’information des consommateurs européens en matière de perturbateurs endocriniens. Dans son étude de mars 2019 pour la Commission des pétitions, le Parlement européen souligne également la nécessité de rendre lisible et compréhensible par tous la présence de perturbateurs endocriniens probables ou avérés dans les produits de consommation courante, ce que ne permettent pas les listes actuelles de composés chimiques affichées sur les étiquettes des produits, indéchiffrables pour la grande majorité de la population. L’Anses recommande en outre, dans son avis révisé du 23 janvier 2019 sur la sécurité des couches pour bébé, de renforcer la réglementation en la matière pour mieux garantir leur absence de nocivité.
Ainsi, il serait intéressant de connaître les mesures qui pourraient être prises pour mieux contrôler, plus fréquemment et de manière transparente, les processus de fabrication des couches pour bébé, et mieux informer les parents sur les compositions pour qu’ils puissent s’orienter vers les produits les plus respectueux de la santé de bébé, qui doit être tout particulièrement protégée en raison de sa fragilité.
Question posée par Lauriane et Vivien, Responsables Recherche et Biodiversité & Santé
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